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Piston: et s’il ne s’agissait en fait que de réseau?





Il est très surprenant de réaliser que pour beaucoup, le piston est encore un mot tabou. A l’ère des réseaux sociaux, mais aussi à l’ère de la sur-médiatisation, il est surprenant de trouver encore autant de cadres et cadres dirigeants qui ne se rendent pas compte de l’importance capitale du réseau. Ou qui s’en rendent compte trop tard et réalisent alors qu’ils ont beaucoup de retard à rattraper.


Que ce soit dans le cadre d’une recherche d’emploi ou dans le cadre de l’entrepreneuriat, ce que l’on pourrait appeler le «piston» est un élément central, qui, bien que nécessaire, ne garantit pas le succès. Même en étant en poste, un «piston» peut s’avérer nécessaire, pour mener à bien une mission de l’entreprise ou débloquer certaines situations.


Et si beaucoup confondent introduction et assurance de réussir, ce qui n’est définitivement pas le cas, cela ne veut pas pour autant dire qu’il ne faille pas se faire «pistonner».

Attention, le «piston» n’est pas une notion négative. Il est l’aboutissement d’une stratégie définie au préalable, qui vise à développer son réseau de manière qualitative, parfois pendant des mois et des années, avant que l’effet «piston» n’intervienne et ne permette une opportunité pour sa recherche d’emploi ou son entreprise.


Et contrairement à ce que beaucoup croient, le «piston» n’est pas réservé à une élite, qui, par son milieu social ou son niveau de formation, va réussir à décrocher des choses que les autres n’arriveraient pas à décrocher. Il s’agit d’intelligence émotionnelle, de qualité, de persévérance, mais aussi et surtout de s’accorder du temps et de patienter jusqu’à ce que le bon «timing» se présente.


Toquer à toutes les portes sans savoir ce que l’on veut présenter ou en voulant s’introduire à quelqu’un qui n’est pas intéressé n’a généralement aucune chance de succès.


Le «piston» est une relation qui s’est construite dans la durée, mais surtout dans l’honnêteté et dans la transparence. Cette relation se construit sur des valeurs, des centres d’intérêts ou des compétences communes. Il ne faut pas attendre de n’être plus en poste ou que le développement de ses affaires stagne pour commencer à se rapprocher de ces «ressources». Mais il faut en prendre le temps au quotidien. Régulièrement.


Et c’est là que le bât blesse. En effet, la vie de cadre et de cadre-supérieur ne laisse pas beaucoup de temps pour le faire. Il faut que cette construction soit vue comme un réel investissement tant par la personne concernée que par l’entreprise.


Investissement? Absolument, car cela demande du temps. Et selon la fonction et les responsabilités, le temps a une valeur. Une valeur qui peut bénéficier tant à l’entreprise qu’à l’individu en tant que tel. Et pas uniquement lorsque le cadre exerce des fonctions commerciales. Un financier peut bénéficier à échanger avec des paris, de la même manière qu’un RH, un juriste ou d’autres fonctions de l’entreprise, tout en faisant en sorte que cela bénéficie à l’entreprise.


Le «piston» ne s’utilise pas à la va-vite, il ne se crée pas du jour au lendemain.

Oui, «pistons» et réseaux ne font qu’un, il s’agit juste de mots différents.




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